Chaque élève est unique. Comment prendre en compte ses spécificités et ses différences sans le distinguer du groupe, mais en le valorisant ? Dans quelle mesure les acteurs de l'école devraient-ils considérer en particulier ses appartenances culturelles, ou au contraire devraient-ils traiter tout le monde de manière égale ? Où trouver un juste milieu, qui resterait encore à adapter au contexte de chaque école ?
La déconstruction d'un préjugé peut être un premier pas pédagogique du "faire comprendre" permettant d'aller vers les "faire agir". Cet article est une réflexion sur les outils divers mis à disposition de l'enseignant pour lutter efficacement contre le préjugé et les discriminations.
La menace de l'expulsion pèse chaque jour sur des élèves scolarisés en France, parce qu'ils sont étrangers et enfants de sans-papiers. Cette enquête rapporte des histoires d'enfants d'immigrés autour desquels le soutien s'organise et rappelle les dangers qui guettent les mineurs livrés à eux-mêmes ou expulsés. Le Réseau éducation sans frontières a été fondé en 2004.
Ce livre retrace l'histoire de l'enseignement spécialisé dans l'école publique et privée. Mais l'auteur a aussi voulu relater la difficulté de coexister au jour le jour dans ces structures. Pour cela, elle a étudié deux sections d'enseignement général et adapté pendant un an et interrogé les enseignants et les élèves.
L'étude sur les enseignants issus des immigrations vise à comprendre ce qui à déterminer le choix du métier chez ces jeunes diplômés, leurs pratiques et leurs représentations à l'égard du métier, des élèves, de la société et de l'avenir.
À travers une comparaison systématique entre les enseignants issus des immigrations et leurs pairs "d'origine française" d'un côté, entre les différents ordres d'enseignement (primaire, secondaire) de l'autre, cet ouvrage propose des réponses à plusieurs questions sensibles : Ces enseignants sont-ils différents de leurs collègues dans leurs parcours et leurs rapports au modèle républicain ? Doivent-ils leur réussite professionnelle à un surinvestissement scolaire ? L'expérience familiale de la migration modèle-t-elle leurs conceptions du métier ? Sont-ils plus sensibles aux questions de l'altérité et de la diversité dans l'École ?
Depuis fin 2000, un décret a rendu obligatoire d'aborder la diversité culturelle dans la formation initiale des futurs instituteurs en Belgique. Aperçu de cette dimension interculturelle dans les autres pays européens.
La violence scolaire est souvent imputée par le sens commun aux enfants issus de l'immigration, et en particulier aux enfants d'origine maghrébine, et à l'intérieur de ce groupe, aux garçons.; Si le caractère "violent" des jeunes Maghrébins fait partie des préjugés et des stéréotypes qui participent de la formation des représentations, plusieurs facteurs participent à la construction, à l'entretien et à la transmission de ces représentations fortement ancrées socialement qui trouvent leur source tout autant sur le plan historique et contemporain que social et culturel.
Ce numéro témoigne des interrogations et de l'aspect sensible du thème de l'autorité. Il explore des situations relevant des domaines privés (famille) et public (école, justice, police, Etat).
L'auteur souligne l'intérêt d'étudier l'espace scolaire selon une approche constructiviste de l'ethnicité. L'école constitue un bon champ d'observation pour analyser les procédés de désignation et d'identification ethnique des élèves. Dans ce lieu où se jouent des destins sociaux, l'ethnicité apparaît d'une part comme une des ressources identitaires mobilisables par les élèves qui sont pris dans un processus de relégation. D'autre part, la tendance manifestée par l'institution scolaire à associer inéluctablement la pauvreté extrême à la différence ethno-culturelle, s'inscrit dans un processus plus ample de construction de types sociaux racisés à partir de traits comportementaux. Sans que la marque raciale soit autonome ni référée à une identité " raciale " explicite dans les interactions, elle oriente toutefois l'action publique, y compris les praticiens de l'école.
Les désignations et les auto-définitions ethniques font partie de l'expérience scolaire de nombreux élèves français. L'auteur interroge la catégorie « élèves maghrébins » dans un contexte social marqué par la présence de groupes sociaux immigrés. Il s'appuie sur les travaux de Lagrée, Lew Fai et Dubet puis il montre que les expériences scolaires des élèves sont marqués par la stigmatisation, notamment lors de l'orientation.
Une enquête auprès de stagiaires en début et en fin de formation en IUFM a permis de dégager une typologie de leurs représentations de la différence culturelle, et leur évolution. Elle fait apparaître qu'une formation à l'interculturel devrait prendre en compte aussi bien une analyse et une déconstruction des concepts identitaires que la dimension expériencielle de la différence et de l'altérité.
Face à l'exacerbation des tensions au sein d'un collège, un travail de formation engagé avec de nombreux acteurs du quartier permet d'introduire plus d'intelligibilité. Les explications à caractère "culturaliste" et uniquement centrées sur ceux qui sont perçus comme cause de la dégradation de la situation laissent place à des analyses plus fines qui font apparître le poids de la ségrégation et du non-accès au droit, le rôle des interactions. Derrière le culturel, le social. Des actions de transformation apparaissent alors possibles, sous certaines conditions.
Longtemps, le travail sur autrui, le travail consistant à éduquer, à former, à soigner, s'est inscrit dans ce que j'appelle un programme institutionnel : le professionnel, armé d'une vocation, appuyé sur des valeurs légitimes et universelles, mettait en oeuvre une discipline dont il pensait qu'elle socialisait et libérait les individus. Les contradictions de la modernité épuisent aujourd'hui ce modèle et les professionnels du travail sur autrui ont le sentiment d'être emportés par une crise continue et par une sorte de décadence irréversible. (Présentation de l'auteur)